Pour le chef de file du Front de gauche, le Kremlin n'est pas lié à
l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov. Il dénonce une «propagande
prémâchée des USA».
«Il combattait Poutine, Poutine habite le Kremlin sur la place Rouge! ‘Bon sang! Mais c'est bien sûr! Poutine l'a tué!'», ironise Jean-Luc Mélenchon sur son blog ce mercredi. Le
fondateur du Parti de gauche n'est visiblement pas enclin à s'associer à
la ferveur et l'indignation internationale qui ont suivi l'assassinat
de l'opposant russe Boris Nemtsov le 27 février dernier. Si beaucoup
voient la main du Kremlin derrière ce meurtre, le chef de file du Front
de gauche n'y croit pas et estime que «la première victime politique de cet assassinat est Vladimir Poutine».
Pour
Jean-Luc Mélenchon, la presse internationale et a fortiori la presse
française se sont faites les relais de «propagande prémâchée des USA», alors que des parachutistes américains vont être prochainement déployés en Ukraine,
pour soutenir le gouvernement. Vladimir Poutine «a été aussitôt traîné
dans la boue par toute la presse ‘libre, éthique et indépendante'»,
accuse l'ancien sénateur, qui pointe «un piège à naïf pour créer une ambiance de ‘Sadamisation' contre Poutine».
Nemtsov un «voyou politique»
En
effet, selon Jean-Luc Mélenchon, Boris Nemtsov est loin d'être
l'opposant démocrate décrit par la presse: «Monsieur Nemtsov, cacique de
l'ère Eltsine, a néanmoins été repeint en extrême ami de la liberté».
«Il appelait à une manifestation le 1er mars contre le gouvernement
russe (…) Pour convoquer cette manifestation, l'ami de la liberté a
joint sa signature à celle (…) du raciste Alexey Navalny, leader
libéral-xénophobe ultra violent», accuse-t-il. Selon l'eurodéputé,
Nemtsov n'est autre qu'un «voyou politique ordinaire de la période la plus sombre du toujours titubant Boris Eltsine»,
qui s‘est rendu coupable d'avoir participé aux «privatisations de la
période 1991-1993 qui furent en fait un véritable pillage».
Selon Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant russe n'avait aucun intérêt à cet assassinat. «A qui profite le crime? Certainement pas à Vladimir Poutine:
cet assassinat arrive pour lui au plus mauvais moment sur le plan
international et au plus mauvais endroit: devant chez lui, au Kremlin. Boris Nemtsov n'était
pas une menace pour Poutine compte tenu de sa marginalisation
intérieure», juge le parlementaire européen. Et Jean-Luc Mélenchon de
dénoncer «les indignations sélectives» de François Hollande et Barack
Obama, auquel il reproche de ne pas avoir manifesté une émotion
semblable pour le sort du saoudien Raef Badaoui, condamné à 1000 coup de
fouets pour les articles de son blog. «Là, M. Obama ne téléphone pas, François Hollande non plus... motus et bouche cousue», ironise-t-il.
Depuis
le début de la crise ukrainienne, Jean-Luc Mélenchon s'est distingué au
sein de la gauche française en donnant raison à Vladimir Poutine et
pour ses positions critiques à l'égard du gouvernement de Kiev. «Les
Russes sont en train de prendre des mesures de protection contre un
pouvoir putschiste aventurier, dans lequel les néonazis ont une
influence tout à fait détestable»
Source: lefigaro.fr
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