L’Armée nationale populaire (ANP) est intervenue, ce jeudi 5 mars, à Béjaïa pour
réparer les conduites hydrauliques endommagées par les dernières
intempéries, et ayant causé une coupure d’eau dans la région de Béjaïa
depuis près d’une semaine.
L’intervention de l’armée s’opère dans un contexte où les équipes du
secteur hydraulique et de l’Algérienne des eaux (ADE) se trouvent
débordées face à l’ampleur de la tâche et les dégâts très importants
occasionnés.
La réparation des conduites d’eau est un nouvel exemple de l’armée
qui diversifie son champ d’action dernièrement. Mardi 3 mars, l’armée s’est impliquée à In Salah dans le but de tenter de calmer les militants anti-gaz de schiste. L’ANP a établi une zone tampon entre policiers et
manifestants afin d’éviter les accrochages. Une intervention de ce
genre dans un conflit social représente une première pour l’armée depuis
le début des années 1990.
Lors des émeutes meurtrières de 2001 en Kabylie, par exemple, l’ANP
était restée à l’écart des affrontements entre les manifestants et les
services de sécurité (police et gendarmerie). Le même constat peut être
fait au sujet des émeutes de 2011, gérées par la police, où l’armée
avait gardé ses distances.
De plus, l’intervention de l’ANP à In Salah pour ramener le calme et à
Béjaïa pour dévier le lit d’un oued, pourtant à la portée des
entreprises de travaux publics, s’ajoutent à la sécurisation des
frontières et de la lutte contre la contrebande et le crime organisé.
L’ANP s’occupe aussi, et c’est l’une de ses principales missions, de la
lutte contre le terrorisme.
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