jeudi 5 mars 2015

Lorsque l'armée intervient à In Salah et à Béjaia

L’Armée nationale populaire (ANP) est intervenue, ce jeudi 5 mars, à Béjaïa pour réparer les conduites hydrauliques endommagées par les dernières intempéries, et ayant causé une coupure d’eau dans la région de Béjaïa depuis près d’une semaine.
 
L’intervention de l’armée s’opère dans un contexte où les équipes du secteur hydraulique et de l’Algérienne des eaux (ADE) se trouvent débordées face à l’ampleur de la tâche et les dégâts très importants occasionnés.

La réparation des conduites d’eau est un nouvel exemple de l’armée qui diversifie son champ d’action dernièrement. Mardi 3 mars, l’armée s’est impliquée à In Salah dans le but de tenter de calmer les militants anti-gaz de schiste. L’ANP a établi une zone tampon entre policiers et 

 manifestants afin d’éviter les accrochages. Une intervention de ce genre dans un conflit social représente une première pour l’armée depuis le début des années 1990.
Lors des émeutes meurtrières de 2001 en Kabylie, par exemple, l’ANP était restée à l’écart des affrontements entre les manifestants et les services de sécurité (police et gendarmerie). Le même constat peut être fait au sujet des émeutes de 2011, gérées par la police, où l’armée avait gardé ses distances.
De plus, l’intervention de l’ANP à In Salah pour ramener le calme et à Béjaïa pour dévier le lit d’un oued, pourtant à la portée des entreprises de travaux publics, s’ajoutent à la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et le crime organisé. L’ANP s’occupe aussi, et c’est l’une de ses principales missions, de la lutte contre le terrorisme.

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