Le chercheur en Tamazight, Ramdane Touati, a été interpellé, à son arrivée à l'aéroport de Nador samedi, par la police marocaine. Soumis à un interrogatoire, il a été obligé de déposer ses empreintes digitales.
Il s'est rendu au Maroc sur invitation du Centre de recherches et d'études amazighes au Rif (CREARIF), pour intervenir dans un séminaire sur Tamazight qui s'est déroulé du 31 janvier au 1er février à Al-Hoceima.
Son intervention avait pour thème :
- La nouvelle politique linguistique officielle de l'Algérie et du Maroc entre normalisation et nationalisation
Sur sa page FaceBook, Ramdane Touati a relaté sa mésaventure en tamazight :
« Iqeddacen
n Ugellid, ladwan, s yir amagger iyi-d-mmuggren deg unaffag n Naḍur,
Arraw n Tlelli ɣef uqerru-nsen iyi-refden. Tanemmirt-nwen seg wul ay
aytmaten, a tarwa n Mulay Muḥend. Ma d kunwi a PAF n lmexzen... »
et en français :
« Aux
frontières du Rif, on te reçoit comme un esclave par des serviteurs du
Roi. Au Rif profond, on te reçoit comme un roi par les Rifains libres,
dignes fils de Moulay Mohend. Tanemmirt pour votre accueil très chaleureux. »
Les rifains, par la voix des membres du 18 septembre ont
immédiatement dénoncé et condamné l’accueil scandaleux réservé au
chercheur de l'université de Provence Aix-Marseille. Ce dernier a
été immédiatement interpellé à son arrivé à l’aéroport de Nador, dans
le Rif alors qu’il venait participer à un séminaire. Il a été interrogé
par la police marocaine qui a de surcroît pris ses empreintes digitales.
Le Mouvement du 18 septembre dénonce les pratiques du makhzen qui tente d’empêcher les amazighs de renforcer les liens entres eux, en particulier les liens entre les kabyles et les rifains. Le mouvement du 18 septembre a tenu à témoigner toute sa solidarité avec le chercheur, malmené par la police du makhzen.
Le Mouvement du 18 septembre dénonce les pratiques du makhzen qui tente d’empêcher les amazighs de renforcer les liens entres eux, en particulier les liens entre les kabyles et les rifains. Le mouvement du 18 septembre a tenu à témoigner toute sa solidarité avec le chercheur, malmené par la police du makhzen.
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