La première projection aura lieu le 15 février à 10h à l'école des beaux arts d'Azazga, située à 30 km à l'Est de la ville de Tizi Ouzou.
La deuxième aura lieu le 17 février à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Ces projection seront suivie d'exposition et de conférences assurées par l'association le Flambeau. Ces activités sont organisées dans la cadre de la célébration de la journée du Chahid, correspondant au 18 février de chaque année.
Mizrana Production avait finalisé le 1er novembre 2014, le documentaire sur le Chahid et chef de guerre Amar Bessalh dit Amar El Bass. Cette nouvelle production de cette entreprise et pour laquelle près de 18 mois d'études et de recherches ont été consacrées avait connu une grande réussite.
Il est une oeuvre à la hauteurs des sacrifice de cet homme qui était d'un nationalisme indiscutable.
Qui était Amar El Bass?
Le
chahid Amar Bessalah alias Amar El Bass, est né en
1916 dans le village de Tala
Bouzrou dans la commune
de Makouda à une vingtaine de
kilomètres de Tizi Ouzou
Fils de Mohand Ameziane et de Maâche Fatma, il
était le
benjamin d’une famille composée
de 4 frères.
Mohamed dit Chabane et Saïd
étaient membres de l’ALN
et Ali, membre de la fédération
de France.
Il est issu d’une modeste
famille de paysans, vivant de leur terre.
Mobilisé pour le service
militaire entre le 20 octobre 1939
Jusqu’au 17 novembre 1940, puis rappelé de
nouveau
le 20 février 1943 pour n’être
libéré que le 31 août 1945, après
sa libération, il constitua
les premières cellules du PPA et du MTLD dans la région de Makouda.
En
1948, en compagnie de plusieurs amis, il émigre en France, à la recherche d’un
emploi, afin de subvenir aux besoins à sa famille. Après son retour en Algérie,
en 1949, il reprendra ses activités au sein du PPA.
En 1952, il a été surpris par
les forces coloniales alors qu’il était en train de distribuer le journal
“Libre Algérie” au marché hebdomadaire de Boudjima. Il a été arrêté avec
d’autres compagnons il a été condamné à 6 mois de prison ferme. A sa sortie il
reprit son activité au sein de l’OS. A la fin de 1953, il repart en France.
Nationaliste très convaincu,
Amar El Bass avait vendu une parcelle de terrain lui appartenant pour se
procurer une arme de guerre.
Après
quelques mois, il décide d’y rentrer de nouveau afin de préparer la lutte
armée. Le 31 octobre 1954, il était le bras droit de son frère Saïd, qui était
à l’époque le responsable du groupe de Tala Bouzrou à Makouda. Durant cette
nuit, ce groupe, sous le commandement de Saïd, a participé directement dans
l’attaque contre la Gendarmerie nationale, préparée par le chahid Akli Babou.
Lors de
l’arrestation de son frère Saïd, le 19 novembre 1954, Amar s’est retrouvé à la
tête du groupe de Tala Bouzrou. Après la mort de Akli Babou, en avril 1955,
Amar El Bass l’a remplacé pour mener la lutte dans les maquis de Mizrana en
tant que premier responsable secondé par le chahid Mohand Oubelkacem Touri.
Avec ses compagnons, ils ont structuré militairement et politiquement les
villages de la région. En parallèle, il a participé à la constitution de
cellules à Alger et même en France.
Cette entreprise était possible, grâce à ses
anciens compagnons de lutte à l’exemple de Mohand N’Amar Benzeyadi, qui était
un commerçant à Marseille. Depuis novembre 1954, il a pris en charge plusieurs
responsabilités, au niveau de la région et de la zone 3 de la
wilaya 3 historique. Il était lieutenant des services de renseignements et des
télécommunications aux environs de 1956 et capitaine de la zone 3, de la wilaya
3 en 1959. Après un combat titanesque et de grands sacrifices consentis dans la
lutte à travers toute la zone, Amar El Bass tombe au champ d’honneur lors de
l’opération jumelle le 7 septembre 1959 aux environs de 9 heures au lieudit
Taazibin au bas du village Ighil Boussouel, dans la région d’Iflissen.
Le jour
de sa mort, il était accompagné d’ un groupe de Moussebiline, et il devait se
rendre à Azeffoun. Certains voulaient l’empêcher de prendre le risque de faire
ce voyage, sans grande protection. Et pourtant une section à lui était
stationné à Taourir Zouaou, mais fidèle à ses habitudes, Amar El Bass préfère
se déplacer avec un petit groupe et évitant de mettre en péril la vie de ses
soldats.
En compagnie des autres éléments, le capitaine
Amar El Bass est tombé dignement et héroïquement au champ d’honneur pour que
vive l’Algérie libre et indépendante. Un grand lycée à Tigzirt porte le nom de
ce glorieux officier de l’ALN.
Mourad
HAMMAMI
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