jeudi 26 février 2015

Hacène TIBOURTINE, un chanteur à encourager.



-Qui es-tu Hacène ?
Je suis un jeune du village Iflissen, Tigzirt Sur Mer de la wilaya de Tizi Ouzou. Natif des années 80.

 


-Comment t’es venue l’idée de chanter ?
Déjà à la base, à l’âge de 13 ans, j’avais commencé à travailler la percussion (derbouka) dans un orchestre et c’est en fonction de cela, à chaque fois qu’un mandole manquait, je me retrouvais obligé de le remplacer. Mais il faut dire que c’est une passion qui m’a habité bien avant, vers l’âge de 7-8 ans. Je m’initiais   déjà tout seul dans les champs et au bord de la mer.


-Tes parents étaient-ils d’accord ?
Justement, ils n’étaient même pas au courant. Mon père était en France, don ne savait pas ce que je faisais et je cachais mon instrument avant de rentrer à la maison.
J’avais commencé à taper dans un jerrican (bidon d’huile) puis au fur et à mesure, j’économisais mon argent de poche et je me suis offert ma 1ère derbouka à 13 ans.
Mais dès que j’ai intégré un groupe de musiciens, mon père l’a su et il a été catégorique. Il voulait que je réussisse d’abord à l’école et il avait raison car à cause de ma passion pour la musique, j’ai abandonné les bancs de l’école vers 18 ans.

- Donc tu as commencé dans un orchestre. Quel style musical travaillais-tu ?
A l’époque, vers 15-16 ans, je faisais du folklore avec la maîtrise de la mandole ; puis je suis passé au banjo.

-Alors quand t’es venue l’idée de chanter ?
C’était à 18 ans, je commençais déjà à interpréter certains titres dans les fêtes du village avec mon groupe. Par la suite, j’ai écrit 3 ou 4 chansons que je chantais de temps en temps sur scène. Ça a tellement plu au public qui m’ovationnait et me remerciait à chaque passage que j’ai été encouragé à continuer et à aller de l’avant.

-Quels étaient tes chanteurs préférés ?
J’aimais tout ce qui était chaâbi avec des activités de style.

-Combien d’albums as-tu sur le marché ?
Un seul, il est intitulé « idurar z’men », composé de 7 chansons, sorti en octobre 2013.

-Quels thèmes abordes-tu ?
C’est varié aussi. On trouve thairi, chanson d’amour dans « M’taâyounin », l’espoir, du social et du rythmé dans « tislit bunzar ».

-Depuis tu as quitté ton village et ton groupe et tu te atterris en France. Pourquoi ?
En fait, j’ai eu cette opportunité car toute ma famille y est installée depuis longtemps. Le temps que je m’installe et que je prenne mes repères, je reprends tout de suite mes activités musicales.

-Participes-tu à des galas ?
Je chante parfois dans des cafés comme tous les chanteurs et je suis passé dans de petites salles sans parler des mariages etc…


-Quels sont tes projets d’avenir ?
Toujours en train de travailler ; j’ai en ma possession un certain nombre de chansons avec leurs mélodies. Donc un album en préparation.

-Ton dernier mot ?
Je salue mon public qui suit mon parcours de près et qui m’encourage. Bon rétablissement à tous les malades. J’embrasse fort ma mère et un grand merci à toutes les mamans.


Interview réalisée par : Farida LARIBI.

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