jeudi 26 février 2015

Entretien avec Kaci Oukaci.

Kaci OuKaci
-Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis d’Ighil Boussoual, commune Iflissen de Tigzirt Sur Mer. Je suis auteur, compositeur et interprète. Je chante un peu de tout.

-Quand as-tu commencé ?
J’ai commencé vers l’âge de 16 ans avec comme tous les kabyles des bidons d’huile auxquels j’attachais des fils de pêche. Je dirais aussi qu’un monsieur émigré avait amené une guitare à son ami qui me l’avait prêtée pour apprendre ; un jour, il l’a emmenée à Alger on la lui avait volée. Du coup, j’ai travaillé, j’ai économisé  et j’ai acheté ma propre guitare. Ouf !

-Comment tu es allé au domaine de la chanson ?
Mes amis du village, Salah et Lounès, faisaient déjà de la guitare moderne et classique ainsi qu’ un peu de chansons anglaises et ils m’ont donné envie de faire comme eux ; et de là, on se voyait pour faire des soirées entre-nous. Par la suite, on a animé quelques fêtes dans la commune.
-Quel style avait –tu choisi ?
Je chantais à l’époque du Hamidouche, du Rabah Asma, du Matoub, du Ait Menguelet, du Chérif Hammani etc…sans oublier tous les autres de l’époque.

-As-tu sorti un album ?
J’ai composé avec un pote des chansons sans les enregistrer faute de moyens.

-Après cela, tu es venu en France. As-tu poursuivi dans le même domaine ?
Oui mais au départ, c’était prévu que j’aille au Canada après à peine une semaine avec un ami. Mais arrivé ici, je ne trouve plus mon ami qui était retourné entre-temps au bled et j’ai commencé à m’habituer à l’entourage et je suis resté. Finalement, le Canada m’attend toujours après 20 ans.

-Comment as-tu poursuivi ta passion depuis ?
Au hasard des choses, j’ai rencontré des artistes de tous genres et nous avons travaillé ensemble.je citerais par exemple : Hamid Rai, Rahim, Ali Irsen, Madjid Boukrif…

-Pourquoi n’as-tu pas d’album sur le marché ?
Je pense que le moment n’est pas encore arrivé. En effet, je passe beaucoup de temps à faire des soirées et par conséquent, je n’ai plus de temps pour m’occuper d’album pourtant j’ai écrit beaucoup de chansons, j’ai composé beaucoup de musiques et j’ai même fait des préparatifs sans arriver à pousser les portes du studio.

-Ne serait-il pas temps à présent ?
Tout-à-fait. D’ailleurs, j’ai fini par enregistrer mon 1er album ces jours-ci et il sortira prochainement
.
-Quels thèmes as-tu abordés ?
Thairi comme tous les jeunes, politique sur le marasme social ainsi que des chansons rythmées et du style Targui.

-Tu parles tout le temps de «  temps ». comment se fait-il que le temps te manque à ce point ?
Depuis que je gère un café-bar à la place de la réunion dans le 20ème arrondissement, cela me prend tout mon temps.


-Pourquoi une brasserie ?
Parce que la musique kabyle a toujours été bercée par les cafés et cela m’a donné l’occasion de nourrir ma passion et d’organiser des soirées musicales. Je veux vous dire par là que tous les chanteurs sont passés par là, à mon grand bonheur. Mon café est devenu le carrefour des artistes. Ma scène est ouverte à tous, chanteurs anciens, chanteurs attitrés et même chanteurs amateurs à qui on donne l’opportunité de passer pour la 1ère fois devant un public varié et ce lieu de rencontres a donné l’occasion à beaucoup d’entre eux de travailler en collaboration dans leurs projets artistiques.

-Quels sont tes projets d’avenir ?
Rien de spécial à part la sortie de mon album sus-cité et les soirées familiales et amicales.

 -Ton dernier mot, stp ?
Je salue mon public et je remercie votre journal. La bonne santé et la bonne année à tous !
 Interview réalisée par: Farida FARIDA.

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