Selon des informations du "Monde", Chérif Kouachi, l’un des auteurs de la fusillade meurtrière contre "Charlie Hebdo", avait reçu la visite d’Amédy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher, quelques heures avant les attaques terroristes. Récit.
On savait qu’ils s’étaient croisés en prison,
que leurs compagnes se connaissaient, qu'ils avaient des connaissances
en commun, mais on n’avait jamais encore pu établir que Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly s’étaient concertés pour l'attentat de "Charlie Hebdo", le 7 janvier 2015. C’est désormais chose faite.
Selon des informations du journal "Le Monde", les enquêteurs pensent avoir mis au jour des contacts entre Chérif Kouachi et
Amédy Coulibaly dans les heures précédant l'attaque contre
l'hebdomadaire satirique, a indiqué mardi 17 février une source proche
du dossier.
Selon cette source, grâce à des recherches téléphoniques, les
enquêteurs pensent avoir établi que Coulibaly avait rendu visite à
Chérif Kouachi dans la nuit du 6 au 7 janvier à Gennevilliers
(Hauts-de-Seine), où ce dernier résidait, entre minuit et 1 h du matin.
En revanche, "nul ne sait ce que Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly se
sont dit, dehors, dans le froid", souligne "Le Monde".
L’épouse de Chérif Kouachi leur a confié que son mari était sorti
durant cette nuit, a précisé la même source judiciaire. Détail
stupéfiant, la police a appris que la veille de l’assaut, l’opération
avait failli être annulée : Saïd Kouachi souffrait d’une gastro-entérite qui l’avait cloué au lit.
Les treize lignes d'Amédy Coulibaly
Pourtant, 24 heures plus tard, il ne renonce pas. Le 7 janvier, un
peu plus d'une heure avant l'attaque contre "Charlie Hebdo", un SMS est
envoyé depuis un portable près du domicile de Chérif Kouachi vers l'une
des treize lignes d'Amédy Coulibaly. Il est alors 10 h 19. Ce sera le
dernier échange entre les Kouachi et l'auteur de l'attaque de l'Hyper
Cacher.
Chérif et son frère Saïd ont mené leur assaut en fin de matinée
contre la rédaction de "Charlie Hebdo", dans le XIe arrondissement de
Paris, tuant douze personnes. Ils ont été tués deux jours plus tard par
le GIGN dans l'assaut contre l'imprimerie où ils s'étaient retranchés, à
Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
Le 8 janvier, Amédy Coulibaly a à son tour tué une policière
municipale puis abattu le lendemain quatre personnes avant de prendre
une vingtaine d'autres en otage dans un supermarché casher de la porte
de Vincennes. Il sera finalement abattu par les forces de l'ordre.
Avec AFP
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