"C'est Boussouf et le MALG qui ont livré Amirouche" Déclaration de Nouredine Ait Hamouda à Tizi-Ouzou

Voici la déclaration de Nouredine Hamouda faite le 29 mars 2015 à Tizi Ouzou à l'occasion d'un colloque organisé par l'Etat à la mémoire du colonel Amirouche. Nouredine Ait Hamouda, le fils du colonel n'était pas un invité pour donner la parole dans ce colloque organisé par le ministère des moudjahidine, mais il a saisit le micro pour prendre la parole comme étant un simple citoyen qui a tenu à participé à cette rencontre.

Sa prise de parole était plus qu'un discours. Elle a éclipsé tout et  à vider le colloque de sa substance tant voulu par ses organisateurs. Ila livré à chaud des déclaration crue et sans ambages sur la mort du colonel Amirouche qu'il qualifie de complot et d'assassinat, mais aussi revenir par des déclarations contre Ben Bella, Ali Kafi, Mohamed Harbi etc.

"Permettez moi de vous rappeler la conférence que nous avons tenu il y'a une année, la salle était pleine. Nous avons invité Said Sadi pour s'exprimer, lui qui avait fait des recherches pendant 30 ans, pour éditer le livre "Amirouche, une vie, deux morts, un testament". C'est le livre qui a bouleversé l'esprit des algériens.

 Aujourd'hui 50 ans après, on ose parler de Amirouche, comme si on l'a pas assassiné, comme si on l'a pas séquestré.

Et de rappeler que ce colloque est organisé sous le haut patronage du chef de l'Etat! Bienvenue 50 ans après!

Et je constate que lorsqu'ils ont fait à Tlemcen, le même séminaire sur Messali le traitre, les membres du gouvernements étaient présents!

La réalité est là, je vois le portrait de Bouteflika accroché en haut et le portrait d'Amirouche très en bas. C'est l'exemple type que ce pouvoir est contre ceux qui ont combattu pour l'Algérie.

Amirouche glorifié et chanté par les hommes et les femme et pourtant je n'ai jamais vue une personne aussi combattue que Amirouche.

Il est mort. Nous savons que c'est Boussouf qui l'a donné! Je sais que c'est pas votre thèse (s'adressant aux organisateurs).  Nous avons apporté des preuves. Aissat Ait Idir ? (On a du mal à saisir le nom prononcé) était responsable des transmission du MALG (Ministère de l'armement et des liaisons générales dirigé par Boussouf).

Ce n'est que lorsque la mort se présente à eux qu'il se rappellent du devoir de dire les vérités. Il avait fait cette déclaration un mois avant sa mort. Il avait témoigné: "Oui c'est nous qui ont livré Amirouche!

Cette vérité et portée dans la 4e édition du livre de Said Sadi sur le colonel Amirouche.

En septembre 1962, Boumediène l'assassin a envoyé le général Mahdi Cherif et le colonel Si Cherif pour déterrer les corps d'Amirouche et de Si El Houas pour les enterrer anonymement à Al Alïa, les déterrer ensuite en 1965 et les enterrer et les séquestrer une autre fois à la caserne Ali Khodja à Alger.

Je vous pose la question: Quelles sont les raisons qui peuvent amener un chef d’État à déterrer deux héros pour les emprisonner? Cela pourrait avoir une explication politiqhttps://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8302812406461200399#editor/target=post;postID=8958968921752828615ue ou psychiatrique?

Malheureusement Frantz Fanon n'est pas là pour nous dire que Boumediène était un psychopathe!

Il se trouve qu'on nous interdit de dire et d'écrire l'histoire. Et certains intellectuels, la haine qu'il avaient vis à vis de la wilaya 3, je cite Harbi. Ce dernier avait écrit que au congrès de la Soumam, le sanguinaire Amirouche a fait des pression sur Zighout Youcef pour garder Sétif à la wilaya 3.

Alors que tout le monde sait que le colonel Amirouche n'était rien au congrès de la Soumam. Il n'avait pas un tel pouvoir.

Mais il est vrai que Mohamed Harbi est le neveux de Ali Kafi.

Lorsque un historien ou des historiens considèrent que le mouvement de Messali et du MNA sont au même pied d'égalité que vous tous, vous qui avez combattu le MNA  et Messali, vous êtes des traitre?

Et moi je vous demande à Bouteflika de rétablir Benlounis dans son grade de premier général en Algérie.

Je ne parle pas d'avant 1954. Mais après 1954 Messali était un traitre

Au 1er novembre 1954,  dans la zone 5 l'on compte 60 moudjahid. 50 ont été abattus deux mois après. En 1956, la wilaya 5 avait 1500 moudjahid. 

Voir la vidéo ici

 

Chiffres donnés par Krim Belkacem: le 1er novembre 1954, la Kabylie avait 450 maquisards. En 1956, il y avait 3100 maquisards.... En lisant les résolution du congrès de la Soummam, nous constatons que c'est la wilaya 3 qui avait le plus de maquisards, le plus d'argent, et la question que je vous pose que ce qui a fait que le pouvoir algérien a peur des résolutions du congrès de la Soummam?

Pourquoi ces chiffres ont été interdits, pourquoi ces chiffres ont les donne jamais?

Nous les kabyles, sommes nous devenus coupables d'avoir libéré le pays?

Vous avez lu tous comme moi la déclaration de Ben Bella en 1950 à la police française.  En même moment Abane Ramdane était torturé il n'a pas dit un mot. Ben Bella sans être à subir quoi que ce soit, Il avait livré tout l'OS (organisation secrète), il avait livré même Ait Ahmed.

En plein guerre, lorsqu'un responsable dénonce son organisation cela signifie qu'il est traitre. En plus il assume, le faite qu'il soit de père et de mère marocains, avec mes respects pour le Maroc et les marocains....

Il faut en parler sur la bleuite, sur tous les autres dossiers. Il ne faut pas laisser place au moindre tabou. Si nous nous parlons pas, d'autres vont parler à notre place.

Même dans le film l'opium  et la bâton écrit par Mouloud Mammeri, le nom  du colonel Amirouché a été enlevé sur ordre de Boumediene.

Ces gens ne sont pas des authentiques algériens, ce sont des photocopies non légalisées.

Il faudrait que l'on parle aussi des gens qui ont tué 127 personne en Kabylie durant le printemps noir

Je m'adresse au Moudjahidines: Votre génération tire de plus en plus à sa fin. Vous êtes encore parmi nous et il nous dise que nous n'avons rien fait. Lorsque demain vous ne serez plus là, il vont nous accuser de traitre! Parlez, n'ayez pas peur de ces lâches, parlez! vous n'avez rien à craindre, votre avenir est derrière vous."

Mourad Hammami