mercredi 15 avril 2015

Said Bouteflika " Impossible que je succède à mon frère à la tête de la présidence"

La secrétaire générale du Parti des travailleurs est formelle. Il est « impossible » pour Said Bouteflika de succéder à son frère, Abdelaziz Bouteflika, en tant que chef d’Etat. C’est le frère cadet du président lui-même qui s’est confié à Louiza Hanoune, a-t-elle affirmé dans un entretien publié mercredi par El Khabar.
Les bruits qui ont fait état d’un futur parti politique créé par Ali Haddad, le président du forum des chefs d’entreprise réputé proche de Said Bouteflika, ne sont que des rumeurs selon Louiza Hanoune, « parce que personne n’a apporté de preuves ».
 
Sur sa sortie médiatique le mois dernier et son appel au frère du président pour « intervenir et mettre un terme à la dérive de ceux qui parlent en son nom », Mme. Hanoune dira qu’elle a interpellé Said Bouteflika en sa qualité de conseiller spécial du chef de l’Etat. « C’est lui qui prépare les dossiers à la Présidence de la République, il est donc un responsable de l’Etat et non seulement le frère du président. La preuve », a-t-elle expliqué, « le président a d’autres frères et personne n’en parle ».
« L’histoire jugera Saïd Bouteflika, conseiller spécial et frère du président Bouteflika, s’il n’intervient pas pour mettre un terme à cette dérive. Car au vu de sa fonction de conseiller et frère du président de la République il sait au nom de qui agissent certains », avait déclaré la chef du PT en mars.
Pour elle, les lectures qui ont interprété cette déclaration comme une préparation de la succession de Said Bouteflika à son frère sont « ridicules, elles sont une fiction politique. « Said Bouteflika m’a affirmé il y a longtemps qu’il est impossible pour lui de penser à une succession ou à la création d’un parti. Tout ce qui se dit n’est qu’interprétations et rumeurs ».

Au sujet de sa comparaison de la situation politique actuelle en Algérie à celle qui a prévalu en Egypte durant les dernières années du règne de Hosni Moubarak, elle dira: « Ali Haddad est comparable à Ahmad Ezz (célèbre hommes d’affaires égyptien), mais Said Bouteflika n’est pas Jamal Moubarak ». La proximité de Ahmad Ezz de Jamal Moubarak qui voulait succéder à son père, est bien connue, mais ce scénario, selon Mme. Hanoune, est impossible en Algérie.
Cette impossibilité, selon la chef du PT, est due à la particularité du pays. « Nous ne sommes ni l’Egypte, ni la Pologne. Nous sommes les auteurs d’une grande révolution qui a ramené l’indépendance », a-t-elle déclaré.

« J’ai parlé de la « moubarakisation » de l’Etat avec des hauts responsables et avec Said Bouteflika. Je les ai mis en garde contre le maintien de la configuration actuelle qui nous mènera à la même situation [que l'Egypte]« , a-t-elle ajouté.

Source: algerie360

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