La secrétaire générale du Parti des travailleurs est formelle.
Il est « impossible » pour Said Bouteflika de succéder à son frère, Abdelaziz Bouteflika,
en tant que chef d’Etat. C’est le frère cadet du président lui-même qui
s’est confié à Louiza Hanoune, a-t-elle affirmé dans un entretien
publié mercredi par El Khabar.
Les bruits qui ont fait état d’un futur
parti politique
créé par Ali Haddad, le président du forum des chefs d’entreprise
réputé proche de Said Bouteflika, ne sont que des rumeurs selon Louiza
Hanoune, « parce que personne n’a apporté de preuves ».
Sur sa sortie médiatique le mois dernier et
son appel
au frère du président pour « intervenir et mettre un terme à la dérive
de ceux qui parlent en son nom », Mme. Hanoune dira qu’elle a interpellé
Said Bouteflika en sa qualité de conseiller spécial du chef de l’Etat.
« C’est lui qui prépare les dossiers à la Présidence de la République,
il est donc un responsable de l’Etat et non seulement le frère du
président. La preuve », a-t-elle expliqué, « le président a d’autres
frères et personne n’en parle ».
« L’histoire jugera Saïd Bouteflika, conseiller spécial et
frère du président Bouteflika, s’il n’intervient pas pour mettre un
terme à cette dérive. Car au vu de sa fonction de conseiller et frère du
président de la République il sait au nom de qui agissent certains »,
avait déclaré la chef du PT en mars.
Pour elle, les lectures qui ont interprété cette déclaration
comme une préparation de la succession de Said Bouteflika à son frère
sont « ridicules, elles sont une fiction politique. « Said Bouteflika
m’a affirmé il y a longtemps qu’il est impossible pour lui de penser à
une succession ou à la création d’un parti. Tout ce qui se dit n’est
qu’interprétations et rumeurs ».
Au sujet de sa comparaison de la
situation
politique actuelle en Algérie à celle qui a prévalu en Egypte durant
les dernières années du règne de Hosni Moubarak, elle dira: « Ali Haddad
est comparable à Ahmad Ezz (célèbre hommes d’affaires égyptien), mais
Said Bouteflika n’est pas Jamal Moubarak ». La proximité de Ahmad Ezz de
Jamal Moubarak qui voulait succéder à son père, est
bien connue, mais ce scénario, selon Mme. Hanoune, est impossible en Algérie.
Cette impossibilité, selon la chef du PT, est due à la
particularité du pays. « Nous ne sommes ni l’Egypte, ni la Pologne. Nous
sommes les auteurs d’une grande révolution qui a ramené
l’indépendance », a-t-elle déclaré.
« J’ai parlé de la « moubarakisation » de l’Etat avec des hauts responsables et avec Said Bouteflika. Je les ai mis en
garde contre le maintien de la configuration actuelle qui nous mènera à la même situation [que l'Egypte]« , a-t-elle ajouté.
Source: algerie360
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