vendredi 1 mai 2015

Le cinéaste algérien Amar Laskri est mort!

Le cinéaste algérien Amar Laskri, 73 ans, est décédé ce vendredi 1er mai 2015, à l'hopital Mustapha Bacha, à Alger, rapporte la radio nationale algérienne. L'état de santé de Amar Laskri s'était détérioré ces derniers temps et il a été hospitalisé à plusieurs reprises.
Le 24 févier dernier une cérémonie d'hommage a été organisée en son honneur par l'association "Mechaal Echahid" en hommage à ses contributions au cinéma et à la lutte durant la guerre de libération.
Né en 1942 à Ain Al Berda (Annaba), Amar Laskri, qui étudiait au lycée Saint-Augustin a participé à la grève des étudiants lancée le 19 mai 1956 et a rejoint la révolution à l'âge de 15 ans.
Le cinéaste compte à son actif plusieurs longs et courts métrages, très largement dominés par la thématique de la guerre d'indépendance.
 
Une scène culte
Dans son film "Patrouille à l'est", il y a la scène culte où un guetteur lance l'alarme aux combattants de la l’Armée de libération nationale (ALN) : "Yaou Alikoum Men Guelma". Message relayé en forme d’écho par d’autres guetteurs dans les montagnes.
Cette scène est devenue célèbre et elle est souvent rediffusée sur les réseaux que ce soit pour rendre hommage aux combattants ou pour l'utiliser à des fins humoristiques.

Laskri a fait des hautes études de cinéma, de théâtre et de télévision à Belgrade (ex-Yougoslavie) entre 1962 et 1966. Il a commencé à réaliser des courts et des longs métrages à partir de 1967.
Il a été directeur du Centre algérien pour l'art et l'industrie cinématographique (CAAIC) de 1996 à 1998 date de sa dissolution et a présidé l'association cinématographique Adhwaa qui a pour objectif la relance du cinéma algerien. Outre "Patrouille à l'est" en 1972, Laskri a réalisé Al Moufid en 1978, Les Portes du silence en (1987), Fleur de lotus (1998).
En 2011, il confiait dans un entretien au Soir d'Algérie qu'il voulait réaliser un film sur Franz Fanon. "Cela reste à l’état de projet, j’ai seulement en tête le titre provisoire : "De Fort-de-France à Aïn Kerma, itinéraire d’un homme libre" avait-il déclaré en confiant son hésitation entre l'option d'un documentaire ou d'un film de fiction.
"En l’absence de salles de cinéma, faut-il alors opter pour un documentaire qui sera diffusé par la télévision notamment ?" avait-il déclaré.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire