Charles Pasqua est décédé d’un accident cardiaque, lundi 29 juin 2015.
Il avait 88 ans. Deux fois ministre de l'Intérieur entre 1986 et 1995,
résistant dès l'âge de 15 ans, gaulliste, fondateur du RPR avec Jacques
Chirac et adversaire du fédéralisme européen, cet homme politique
controversé était l'une
Depuis 2011, Charles Pasqua s'était retiré de la vie
politique. Mais il y a un mois, il était quand même venu au congrès
fondateur du parti Les Républicains, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Lundi
soir, l'ancien président, qui connaissait M. Pasqua depuis son
adolescence à Neuilly-sur-Seine, a très vite réagi à l'annonce de sa
mort, déclarant : « La France perd l'un de ses plus grands serviteurs. »
C’est en effet une figure du gaullisme qui a disparu lundi. Charles
Pasqua s’est éteint à l’hôpital Foch de Suresnes, dans les
Hauts-de-Seine, son fief, dont il a été député, sénateur et président du
Conseil départemental. Homme de caractère, à la faconde méridionale,
l’accent provençal et jovial, à l’œil malicieux, Charles Pasqua était
aussi un homme de convictions, résistant pendant la guerre, dès ses 15
ans, puis cofondateur du SAC, le Service d’action civique, une
association controversée.
Charles Pasqua a d’ailleurs souvent suscité la controverse. Ses
adversaires politiques lui reprochaient ses positions très fermes et ses
méthodes. Notamment lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, une
fonction qui a marqué sa carrière politique et a contribué à façonner
son image auprès des Français. « Premier flic de France », il a été à ce
poste à deux reprises, sous deux cohabitations. Certaines de ses
formules resteront célèbres : « Il faut terroriser les terroristes » ; « la démocratie s’arrête où commence l’intérêt de l’Etat ».
Le timbre, l’accent de Charles Pasqua, étaient reconnaissables entre
tous. Son franc-parler aussi. Sur l’immigration comme sur le reste.
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