mardi 30 juin 2015

Charles Pasqua est décédé

Charles Pasqua est décédé d’un accident cardiaque, lundi 29 juin 2015. Il avait 88 ans. Deux fois ministre de l'Intérieur entre 1986 et 1995, résistant dès l'âge de 15 ans, gaulliste, fondateur du RPR avec Jacques Chirac et adversaire du fédéralisme européen, cet homme politique controversé était l'une 
 
des figures de la vie politique française et de la droite sous la Ve République. Mais Charles Pasqua, c'était aussi un timbre de voix, des expressions, un accent et un franc-parler uniques.

Depuis 2011, Charles Pasqua s'était retiré de la vie politique. Mais il y a un mois, il était quand même venu au congrès fondateur du parti Les Républicains, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Lundi soir, l'ancien président, qui connaissait M. Pasqua depuis son adolescence à Neuilly-sur-Seine, a très vite réagi à l'annonce de sa mort, déclarant : « La France perd l'un de ses plus grands serviteurs. »

C’est en effet une figure du gaullisme qui a disparu lundi. Charles Pasqua s’est éteint à l’hôpital Foch de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, son fief, dont il a été député, sénateur et président du Conseil départemental. Homme de caractère, à la faconde méridionale, l’accent provençal et jovial, à l’œil malicieux, Charles Pasqua était aussi un homme de convictions, résistant pendant la guerre, dès ses 15 ans, puis cofondateur du SAC, le Service d’action civique, une association controversée.

Charles Pasqua a d’ailleurs souvent suscité la controverse. Ses adversaires politiques lui reprochaient ses positions très fermes et ses méthodes. Notamment lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, une fonction qui a marqué sa carrière politique et a contribué à façonner son image auprès des Français. « Premier flic de France », il a été à ce poste à deux reprises, sous deux cohabitations. Certaines de ses formules resteront célèbres : « Il faut terroriser les terroristes » ; « la démocratie s’arrête où commence l’intérêt de l’Etat ».
Le timbre, l’accent de Charles Pasqua, étaient reconnaissables entre tous. Son franc-parler aussi. Sur l’immigration comme sur le reste.

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