Que ce soit le 18 ou le 19 juin, chaque musulman devra s’abstenir de boire, manger de l’apparition de l’aube au coucher du soleil. Si ce rituel est propre aux musulmans du monde entier, le nombre d’heures de jeûne est loin d’être le même partout.
La durée moyenne du temps de jeûne en France est de 17 h contre 19 h pour son voisin belge. Au Maroc il s’étale sur 16 h. D’autres pays sont mieux ou plus mal lotis comme l’Argentine et l’Australie qui sont les endroits où le temps d’abstinence est le plus court avec 10 h. Quant aux pays scandinaves, ils remportent la palme d’or des jeûneurs avec plus de 20 h.
Début d’été oblige, les journées sont plus longues et les températures plus élevées, mais les disproportions d’un pays à l’autre ont donné naissance à un débat à propos de la longueur du jeûne au sein de la communauté musulmane. Certains allant jusqu’à proposer de synchroniser le temps du jeûne avec la Mecque, où les journées de Ramadan sont plus « raisonnables ». Cette proposition est aberrante, comme nous l’explique l’imam et directeur exécutif du Centre Islamique de l’Université de New York, Khalid Latif :
« Le ramadan est un rituel qui a ses mécanismes. Et ces mécanismes sont tels que nous jeûnons de l’aube jusqu’au crépuscule . »
Des dispenses sont cependant possible sous conditions de compensations - par un jeûne différé - pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d’accoucher. « Passer un examen n’est pas considéré comme une raison valable d’abandon du jeûne », selon Anouar Kbibech, prochain président du Conseil français du culte musulman (CFCM).
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