On a pas besoin d'être expert pour comprendre dès les premières minutes de sa vision que le film de
Yann Arthus Bertrand "Algérie vue du ciel" et diffusé sur France 2 est un film subjectif, qui à travers ces belles images prise du ciel, cherche à occulter des vérités sur la réalité sociale qui prévaut au sol, mais surtout le commentaire est une flagrante atteinte à la dimension historique et identitaire de l'Algérie. Déja dès les première minute on attribue d'une façon ridicule la définition d'Alger - El Djazair a "El Djozor" qui signifie "Les îles" en arabe. Alors que nous n'avons aucune trace de ces îles, ni en image ni en récit historique....à vrai dire le mot Alger vient de Ziri un nom purement berbère.
Oui si ce film fait plaisir au système en place et ses relais, ailleurs il a suscité beaucoup de colères et d'indignation. Il est perçu comme un film de propagande qui consiste à soutenir et officialiser la politique de falsification et de massacre identitaire prôné par le pouvoir depuis 1962.
La meilleure réaction a été faite dans un article paru dans le journal la Cité, qui a obligé les réalisateurs à réagir, mais sans trop convaincre.
Mise
au point. Suite à notre article intitulé « L’Algérie vue du Ciel »
Mensonges et contre-vérités de Yann Arthus Bertrand, le réalisateur du
documentaire nous répond.
Dans notre édition du 22 Juin dernier, nous mettions à la une un
article très critique à l’égard du documentaire réalisé par Yann Arthus
Bertrand, et coproduit par plusieurs partenaires, dont France 2 qui en a
aussi assuré la diffusion et le Ministère de la Culture algérien.
Dans cet article, nous avions souligné la beauté des images et le travail
photographique magistral réalisé par le journaliste franco-suisse, qui
avait, rappelons-le, déjà publié un livre sur le sujet. Cependant, les
commentaires associés aux magnifiques images du documentaire prêtent à
équivoque. A côté de commentaires intéressants, des insinuations parfois
crues, et d’autres fois très subtiles ont été insérées dans le film,
tendant à accréditer par-là, la thèse et l’idéologie de l’arabité de
l’Algérie, rejetant ainsi ce qui en fait la substance, son identité, sa
culture et sa civilisation amazighes plusieurs fois millénaires.
Cet article a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il a été maintes
et maintes fois copié, partagé et republié sur plusieurs sites. De
nombreux commentaires ont été laissés par plusieurs internautes sur la
page Facebook de notre quotidien « journal la Cité ». Ils
disent partager notre avis sur le sujet, ayant également ressenti un
certain malaise suite aux commentaires surprenant ayant accompagné les
merveilleuses images.
Cet article est arrivé à Yann Arthus Bertrand lui-même qui a pris
contact avec nous pour nous apporter quelques précisions. Il n’est
nullement question ici
de remettre en question la qualité artistique et technique du
journaliste-réalisateur. Il reste l’un des meilleurs au monde dans ce
domaine, et cette qualité ne pourrait en aucun cas lui être contestée
dans nos colonnes. L’œuvre magistrale de YAB, comme on l’appelle
parfois, et connue et reconnue dans le monde entier. Et ce n’est pas de
cet aspect-là que notre article a traité. Mais plutôt du manque de
prudence dans la recherche de l’information relative à notre identité et
l’histoire de notre pays. Les documents qu’il a consultés, ou qu’on lui
aurait suggérés, reprennent les fausses thèses sur l’arabité de notre
pays. L’origine berbère de notre peuple a quasiment été occultée. Et ce
n’est pas par hasard que ça a été fait. YAB ne connait apparemment de
l’Algérie que ce qu’il voit au travers de ses caméras, et ce qu’on a
bien voulu lui raconter. Ses zooms et autres téléobjectifs ne peuvent
montrer ce qui se cache derrière les images, c’est-à-dire l’histoire des
Hommes et des peuples.
Ceci dit, la réponse courtoise de Yann Arthus Bertrand que nous
reproduisons in extenso, permet de ressentir le malaise dans lequel il a
été mis par cet article et l’écho qu’il a eu sur les réseaux sociaux.
En affirmant que les autorités algériennes n’ont « découvert le film et
son texte définitif qu’à sa diffusion sur France 2 », il tente de le
dissimuler. Car, comment croire que le gouvernement algérien qui a
financé le projet, au moins en partie, puisse mettre des moyens
considérables dont des sommes colossales, des hélicoptères, des services
de sécurité et de protection durant le tournage, etc. n’ait pas eu le
droit de regard sur le scénario, en le faisant passer par les diverses commissions
du FDATIC. Et si le ministère de la Culture a finalement accepté de
financer le projet, c’est qu’il comportait un angle de vue favorable aux
thèses défendues par le pouvoir en place. C’est de bonne guerre.
Notre
pays n’a pas encore atteint la maturité nécessaire pour accepter de
financer un projet culturel ou intellectuel qui va à l’encontre de ses
propres vues. L’encouragement des intellectuels à poser de vraies
problématiques permettant de faire connaître des points de vue
contradictoires, n’est pas encore dans les mœurs de notre système
politique. Ce fut également le cas pour le film « L’Andalous », de
Mohamed Chouikh, qui racontait l’histoire de la chute du dernier royaume
Maure d’Andalousie, à sa tête le fameux Bouabdil.
Ledit film racontait
donc l’histoire de la fin d’un royaume Maure, donc berbère, et le film
fut tourné en arabe classique, faignant d’oublier qu’il y a aussi un «
arabe maghrébin ». Aucune allusion à une quelconque amazighité n’y a été
faite. C’est que le pouvoir algérien est prêt à mettre des fortunes
pour soutenir sa thèse officielle de l’arabité de notre pays. Aussi, il
n’y a qu’à voir la récente polémique autour de l’émission Thalassa
consacrée il y a quelques semaines au littoral algérien. Des voix de
l’intérieur même de la production française se sont élevées pour
dénoncer les conditions anormales de la réalisation du reportage. Les
autorités algériennes se seraient impliquées plus que de normal dans la
préparation des reportages, pour donner de notre littoral une image plus
belle qu’elle ne l’est en réalité. Non pas à cause de la beauté de la
nature, mais des conséquences d’une gestion calamiteuse de notre
environnement par les pouvoirs publics, qu’on avait essayé de maquiller.
Yann Arthus Bertrand est tombé droit dans le piège. Bien sûr que
pendant le tournage il y a eu des corrections et des modifications qui
n’ont pas été soumis à la « censure ». Il était impossible de le faire.
Et pendant le montage, des changements de forme auraient certainement
encore pu intervenir. Mais la substance du film lui-même ne peut en
aucun cas être modifiée. Ce sont les termes du contrat
moral et probablement aussi juridique, qui lient un producteur avec le
réalisateur. Une sorte de deal entre les différentes parties engagées
dans l’aboutissement du projet. Mais, YAB n’-t-il pas été utilisé à son
insu ? Sans y mettre trop de pressions, ne l’a-t-on pas subtilement
poussé dans cette direction pour lui faire dire des choses qui, de toute
évidence, le dépassent ? On peut en effet plaider à sa décharge qu’il
aurait pu être victime d’une certaine naïveté, probablement due à sa
bonne foi.
D’ailleurs, devant les arguments que nous avons développés, YAB a
commencé à se justifier quelque part, en invoquant l’impossibilité de
tout dire dans le cadre de ce documentaire, et que de toutes les façons,
il aurait tellement été subjugué par la beauté de ce pays qu’il s’est
laissé aller à quelques « égarements », pour reprendre le mot qu’il a
utilisé dans son courrier. Ce qui constitue un aveu clair de la validité
de nos arguments à ses yeux. Le fait qu’il reconnaisse, et ce quelles
qu’en soient les raisons, qu’il y a eu des égarements de sa part,
constitue à nos yeux un mea culpa suffisant pour que nos écrits sur le
documentaires n’aillent pas au-delà de ce que permet la critique.
Cependant, y apporter des corrections pour essayer de corriger ces
bourdes permettrait de rehausser l’image de ce grand monsieur du
reportage filmé qui, de son propre
aveu lors d’une émission de France 3, il y a quelques années, avait
reconnu avoir été frappé par les habitants de Bougie qui l’avaient
accueilli de façon exceptionnelle. Et il se trouve que ces habitants
dont il est question ne sont rien d’autre que des Berbères de Kabylie.
Une des façons de se racheter, ne serait-il pas de doubler ce
documentaire en Tamazight, après y avoir apporté les corrections qui
s’imposent. Et pourquoi pas aussi, en arabe ?
Nabil Z
Le texte du courrier du réalisateur Yann Artus Bertrand
« Suite à votre article sur notre film sur l'Algérie diffusé sur
France 2. Tout d'abord, et c'est important que vous sachiez, le
documentaire "Algérie vue du ciel" n'a été soumis à aucune pression de
la part des autorités algériennes. Ces dernières ont en réalité
découvert le film et son texte définitif à sa diffusion sur France2 ».
« Par ailleurs, nous avons lu votre intéressant article qui
fourmille de passionnants détails sur l'Algérie. Votre connaissance du
pays n'est pas à mettre en doute et dépasse de loin en précision ce
qu'un film "vu du ciel" peut se permettre de dire et nous n'avons pas pu
aller partout … L'ambition plus modeste de ce film était de montrer aux
spectateurs combien l'Algérie est belle ».
« Un film d'amour en quelque sorte. Et il faut parfois concéder à l'amour quelques égarements... »
Le courriel est signé par trois personnes : Yann, Yazid et Michaël,
qui ont tous collaboré à la réalisation du documentaire en question.
Honte à ces manipulateurs Qui veulent nous faire avaler que l'Algerie est un paradis ,mon cul ,c'est un bidon ville à ciel ouvert .
RépondreSupprimerLE paradis c'était quand les pieds noirs y étaient et sont partis chassé d'une terre qu'ils avaient créée.
C'est toi qui est une honte .les pieds noir qu'ont ils fait !!??si ce n'est mettre en esclavage une certaine partie de la population et de s'approprier les terres !!!et l'Algérie un bidonville ahhahhahah ça se voit que vous n'y allez jamais .c'est un beau pays mis à part des problemes sur alger de salubrité qui sont entrain d'être résolus .derrière votre réponse se cache soit un pied noir mais je ne pense pas soit un kabyle frustré
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RépondreSupprimerHonte à vous de définir d'une manière aussi indécente ce que fut la colonisation de ce si beau pays. Votre commentaire en tous cas sent soit le tortionnaire de l'armée française soit le harki!
RépondreSupprimervive l'Algérie puis les jaloux qu'ils se suicident c'est la vie ou t'aime ou tu retourne chez ta mére
RépondreSupprimerOn a pas besoine de ne dire que lalgerie et belle tous le monde save
RépondreSupprimerla beauté de l'Algérie n'est pas connue par ses habitants que par ouïe-dire, c'est pourquoi le travail artistique de YAB est un plus pour nous. ce magnifique document est une découverte pour les Algériens qui y habitent. dénigrer le colossal travail d'artiste est l'oeuvre des envieux(harkis-piedsnoir- mak).....
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