Pour l'ancien juge antiterroriste qui s'exprime dans "Paris Match", "la menace est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu'alors. D'abord, nous sommes devenus pour l'Etat islamique [EI] l'ennemi numéro un. La France est la cible principale d'une armée de terroristes aux moyens illimités."
"Et puis, il reste 'le prix Goncourt du terrorisme' à atteindre, et je fais là référence aux attentats du 11 septembre 2001 [...]. Je n'imagine pas un instant qu'un homme tel qu'Abou Bakr al-Baghdadi et son armée vont se satisfaire longtemps d'opérations extérieures de peu d'envergure. Ils sont en train de penser à quelque chose de bien plus large, visant en tout premier lieu l'Hexagone."
D'après lui, "si l'on prend l'exemple des frères Kouachi, [...] ils étaient, au vu de ce que l'on sait, 'en route' pour une campagne d'attentats. On y a échappé parce que, dans un accident de voiture, l'un des frères a perdu sa carte d'identité. C'est cela qui a permis de les identifier et de lancer la chasse à l'homme qui s'est soldée par la mort des deux terroristes, tués par le GIGN. Les Kouachi n'étaient pas partis
pour une opération suicide ! S'ils avaient pu, ils auraient continué à frapper."
Marc Trévidic raconte enfin qu'il a démantelé une filière menaçante l'an dernier : "J'ai fait neutraliser un réseau de djihadistes très dangereux qui voulait créer un commando de dix 'Merah' autonomes, opérant simultanément sur l'ensemble du territoire." Rassurant.
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